L’année électrique 2011 de Miss Nelson

Mon retour sur la toile pour commencer 2012 sera pour consacrer un billet aux courants alternatifs extatiquo-dark qui m’auront fait vibrer en 2011, année noire aux cimes vertigineuses et aux sous-sols sombres humides et vénéneux où je suis tombée en chute libre le parachute en torche. 2011, l’année où j’apprends à dire « Non ». Non à ceux et celles qui excellent dans l’art de vous faire culpabiliser pour tout et pour rien, parfois même pour être là. Fini tout ça… Toutes ces ondes électriques, ces chocs sensoriels nécessaires pour supporter les jours tristes. Ils ont été là, ils sont là, j’y viens, j’en parle.

Il y aura eu les pleurs de Cascadeur dans mon coeur, la pluie noire et lumineuse d’Idem dans mes yeux, la découverte du dub oriental onirique de l’ingénieux Metastaz, le dub-électro unique en son genre de TD+, la set-box 5+1 de Zenzile, le FX100 de Jarring Effects, le retour inespéré d’Earthling sur scène, d’autres scènes fabuleuses chargées à haute tension qui ont fait éclore les roses épineuses de mes Docs: Ez3kiel versus Hint, Doctor Flake, Polly Jean Harvey, Kaly Live Dub, Brain Damage avec et sans Raphaël, High Damage, Thiéfaine… Des claques visuelles qui auront remué la lame dans mon âme comme Animal Kingdom, Drive, Winter’s Bone, l’oeuvre calcinée de Christian Jaccard, Bart Baele le craquelé…

Et puis des pics émotionnels intenses: ma chronique de l’album d’Idem Good Side of the Rain et mon live report de leur concert au Divan du Monde le 22 novembre dans leur dossier de presse (à voir ici) ; le lien sur le site d’Universailles de mon live report du Potager du Rock à Versailles (Brain Damage et Kaly Live Dub); le record de visites jamais atteint le jour où Brain Damage a posté sur son facebook le lien vers mon live report du concert de High Damage au 104; les remerciements sur twitter de Mau pour mon live report du concert d’Earthling à La Maroquinerie le 4 novembre et le lien qu’ils ont mis sur leur site officiel… (http://www.earthlingmusic.co.uk/site/?page_id=104); tous les commentaires de ceux, émus, qui ont aimé le live report de Thiéfaine à Bercy... Merci à vous d’être là aussi pour vibrer et merci à eux.


Je décerne donc les palmes électriques à:

Meilleur album :
Good side of the Rain d’Idem (lire la chronique)

Meilleur album émotionnel:
The Human Octopus de Cascadeur (lire la chronique) 

Meilleur album dub-électro:
Aliénation de TD+  (http://www.myspace.com/tdplus)

Meilleures compilations (ex-aequo):
FX 100 de Jarring Effects (http://fr.ulule.com/fx100/)
Set box 5+1 de Zenzile
(http://www.zenzile.com/)
A tribute to PJ Harvey DRY de A découvrir absolument (lire la chronique)

Meilleure bande originale:
Drive 

Meilleurs morceaux (ex-aequo):
« Good side of the rain » de l’album éponyme d’Idem (lire la chronique)
« King David » et « Smash It » de l’album Aliénation de TD+ (http://www.deezer.com/fr/music/td) 

Meilleurs concerts émotionnels (ex-aequo):
Kaly Live Dub au théâtre Montansier, Festival du Potager du Rock, le 14 mai 2011 (lire le live report)
Brain Damage au théâtre Montansier, Festival du Potager du Rock, le 14 mai 2011 (lire le live report)

Meilleur concert « come-back »que je n’attendais plus:
Earthling à La Maroquinerie le 4 novembre 2011 (lire le live report)

Meilleures rencontres fusionnelles live (ex-aequo):
Ez3kiel versus Hint, Collision Tour, à La Machine le 28 janvier 2011 (lire le live report)
High Damage (High Tone+Brain Damage), triptyque, au 104 le 14 octobre 2011
(lire le live report)

Meilleurs films (ex-aequo):
Animal Kindgdom de David Michôd (lire la chronique)
Winter’s Bone de Debra Granik  (lire la chronique)

Meilleures expos:
Le voyage imaginaire d’Hugo Pratt à La Pinacothèque (lire la chronique)
Bart Baele, le Flamand craquelé, à la Galerie Polaris
(lire la chronique)
Christian Jaccard dans les collections permanentes de Beaubourg 

Meilleur roman:
Les revenants de Laura Kasischke (Christian Bourgois)

Meilleur essai:
La voie d’Edgar Morin (Fayard) 

 Meilleures BD/livres illustrés (ex-aequo):
Eco, tome 2: La bête sans visage de Guillaume Bianco (Métamorphose)
Milky de Lilidoll (Venusdea)
Réédition de Beautiful Nightmares de Nicoletta Ceccoli (Venusdea)

Meilleurs magazines (ex-aequo):
Elegy (site officiel)
Obsküre 
( site officiel) 

Posté par Miss Nelson le 22/01/2012

Photos: Première: Théâtre Montansier à Versailles. Barb’ooz 2011. Tous droits réservés;Deuxième: Théâtre Montansier à Versailles. Miss Nelson 2011. Tous droits réservés

« Les princesses aussi vont au petit coin » de Chabouté: brut de charbon

Les princesses aussi vont au petit coin, le dernier album de Chabouté, est brut de charbon comme on l’aime. Un couple vit et se déplace en VW Combi pour seule maison pour vivre à fond les dernières années qui leur restent sans rien planifier afin de mieux vivre l’instant présent. Un jeune homme s’échappe d’un hôpital psychiatrique. Quel rapport me direz-vous? Leurs chemins vont se croiser pour ne plus se séparer. Le couple prend en stop sous la contrainte l’évadé. Diagnostic? Délires paranoïdes particulièrement aigus. L’homme se croit poursuivi par des gens du gouvernement qui en veulent à sa vie. Le complot. Ils sont partout, tout autour de nous. Seul le Combi semble échapper à la surveillance de l’ennemi. Un fou de plus pense le couple qui tente de le raisonner calmement mais en vain.

Comme d’habitude, l’ambiance noir et blanc et les traits tirés des personnages grimaçants d’angoisse confèrent à l’histoire une ambiance extrêmement tendue et flippante. Surtout que le fou, l’est-il vraiment? Et s’il était réellement poursuivi et en danger comme il le dit? Un vrai David Vincent? On découvre au bout de quelques pages que Les Princesses aussi vont au petit coin est une mise en abyme : un homme, Gilbert Holtzkop, écrit chez lui sur son Mac ce même scénario qui prend vie sous nos yeux puisque illustré par Chabouté. L’auteur apporte à ses histoires des choses familières vécues dans son quotidien comme sa compagne qui pratique la relaxation matinale, ce que fait aussi la femme du couple. Et il leur donne toujours une fin triste, sans échappatoire possible pour ses personnages car pourquoi nous ferait-il croire que les princesses existent et que tout finit bien? Alors que non, puisqu’elles vont aussi au petit coin.

Posté par Miss Nelson le 18/09/2011.

Chabouté, Les princesses aussi vont au petit coin, Vents d’Ouest

Un cinquième café salé s’il vous plaît!

Onze heures, samedi 14 mai, j’arrive au Salon Pop’Up qui s’est installé à La Cité des Sciences, Porte de La Villette, pour une journée seulement. Je viens pour la séance de dédicaces sur le stand de CFSL.NET à l’occasion de la sortie du cinquième artbook de Café Salé. Beaucoup d’auteurs sont là et laissent libre cours à leur imagination pour dédicacer mon exemplaire.

Comme d’habitude, Café Salé nous a concocté un très beau recueil de 300 planches de bd paru aux éditions Ankama, à contempler vautré sur un canapé, allongé par terre, ou à la lampe frontale sous les draps (ma préférence), bref,  c’est selon votre sensibilité et votre perception de l’espace, le résultat étant à chaque fois le même: enchanter vos yeux de mille et une couleurs.

Je profite de ce billet pour parler également de leur projet TSUNAMI: un artbook Magnitude 9, Des images pour le Japon est en cours de préparation pour une sortie annoncée en septembre. Ses bénéfices seront reversés pour les associations s’occupant du Japon. Il est en précommande et certaines planches sont déjà visibles en ligne ici: http://cfsl.net/tsunami/

Toutes les infos sur Café Salé c’est ici: http://www2.cfsl.net/fr/home
Toutes les infos sur le Salon Pop’Up c’est là: http://www.salon-popup.com/ 

CFSL.NET | Artbook 05 – 1 from Café Salé | CFSL ink on Vimeo.

Bakchich: voilà c’est fini…

On achève bien les journaux… La lente et longue agonie de la presse d’information ne va donc pas cesser de sitôt. Après le Plan B qui a suspendu sa parution en mai 2010, le sabordage de la presse indépendante continue dès ce début 2011 puisque l’aventure Bakchich vient de s’arrêter.

Pendant ce temps-là, je vois les Métro, Direct Soir et autres hamburgers de l’info insipide tronquée et compilée de la pensée unique, recouvrir les sièges des trains et métros chaque jour et ce, jusqu’à l’écoeurement…

Souhaitons à Bakchich de continuer son activité par le biais du site internet.

Le dernier numéro, le 53, est disponible en kiosque du vendredi 14 janvier au 21 janvier au prix de 1,50€.

Plus d’infos et l’accès aux anciens articles de Bakchich, c’est ici

Simon’s Cat se fait la belle, tome 2

Après Une calamité de chat paru l’année dernière chez Fleuve Noir, Simon Tofield vient de sortir le deuxième tome intitulé Simon’s Cat se fait la belle. Ses dessins se sont d’abord fait connaître par des vidéos visibles sur youtube puis Simon’s Cat est sorti sur papier, preuve encore que ce support peut dans ce cas par exemple contribuer à la notoriété de l’auteur.

Le chat sans nom décide de quitter son maître, prépare son baluchon et part traverser de nouveaux jardins où il rencontrera entre autres des lapins frappés, des taupes malignes, des nains de terre cuite, des souris rusées…

Bref, on se gondole toujours autant devant les péripéties de ce chat qui ressemble tellement à celui très bizarre qu’on a chez soi…

En cette fin d’année, voici une petite vidéo de Simon’s Cat in Santa Claws:

Disponible dans toutes les bonnes librairies. Plus d’infos sur le site officiel: www.simonscat.com

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